L’association organise l’accès à des bacs à compost, fournis par la Mairie de Paris dans le cadre du plan compost, afin de favoriser le recyclage des matières végétales.
Qui peut participer au compostage ?
La capacité des bacs nous contraint à limiter l’accès au compostage à environ 40 familles. Par conséquent, l’accès est réservé en priorité aux résidents de la tour Jade. Les demandes émanant de résidents des autres tours seront étudiées sous réserve de places disponibles.
Il n’est pas nécessaire d’être adhérent à l’association pour participer au compostage.
Si vous êtes intéressé par le compostage, contactez l’association via l’email asso.jadiniers@framalistes.org ; nous vous fournirons un seau de recueil, une clé d’accès au local, et nous vous ferons visiter l’espace compost.
Quels déchets végétaux déposer dans le bac de collecte ?
Remarque : cette liste a été adaptée pour tenir compte de l’usage du composteur dans notre contexte (compost collectif, urbain).
Ce qu’on peut composter sans modération
- Vos épluchures et restes de fruits et légumes, crus ou cuits, s’ils sont sans assaisonnement. Découpez-les grossièrement pour faire des morceaux qui se composteront plus vite (ex : couper en 3 ou 4 les fanes de poireaux ou les feuilles de salade).
Si vos déchets ont commencé à moisir, vous pouvez tout de même les composter - Marc de café. Les filtres à café en papier sont OK si découpés.
- Thé, tisanes. Les feuilles elles mêmes sont compostables ; attention cependant aux sachets ou fils qui ne le sont en général pas.
- Feuilles ou découpes de vos plantes vertes coupées en morceaux. Attention aux parties vivantes qui pourraient germer / reprendre.
- Fleurs (coupées en tronçons)
Ce qu’on ne DOIT PAS composter
- Les restes de viande, poissons, œufs, matières grasses… et globalement, tout ce qui n’est pas végétal !
- Sacs en plastique, même ceux indiqués comme compostables, qui ne se décomposent qu’en composteur professionnel.
- Litières d’animaux, même indiquées comme compostable (germes liés aux déjections)
- Les cœurs des oignons : éloignent les insectes et vers nécessaires au compostage (mais les fanes et épluchures sont OK).
- Les noyaux et écorces dures (dont avocat, mangue) : ces déchets sont retrouvés quasiment intacts après 9 mois de compostage.
- Les coques de fruits à coque (noix, cacahuète)
- Les sachets à thé/tisane en tissu ou toute autre matière difficilement dégradable.
Ce qu’on peut composter en petite quantité
- Coquilles d’œuf : bien les écraser, pas de demi coquille entière.
- Papier ou carton brun, boite à œufs : compostage possible mais en petite quantité, et déchirés en morceaux. Pour les recycler, préférez le bac jaune.
- Les restes d’agrumes et les écorces d’agrumes : sont acides et se dégradent lentement. Possible occasionnellement, mais éviter les 4 oranges quotidiennes de la famille.
- Les écorces dures (ex : ananas) : dégradation difficile et lente
Ce que nous avons exclu dans notre contexte
D’autres matières seraient théoriquement compostables, telles que les restes de riz ou de pâtes sans sauce, ou le pain, qui sont d’origine essentiellement végétale.
Dans le cadre d’un composteur familial, il peut être intéressant d’ajouter ce type de déchets, qui permettent de « faire du volume ».
Dans le contexte d’un composteur collectif comportant peu de bacs pour beaucoup de familles participantes, nous avons choisi de les exclure pour gagner de la place et ainsi maximiser le nombre de familles participantes.
La vie du compost
Nous disposons de 3 bacs, plus celui contenant la matière sèche.
Le compost est recueilli dans le premier bac, dit bac de collecte.
Tous les 3 mois environ, lorsque le bac de collecte est plein, nous le transvasons dans l’un des deux bacs de maturation (qui aura été préalablement vidé de son compost mûr), dans lequel il restera sans être touché pour terminer sa transformation pendant encore plusieurs mois.
Le contenu du plus ancien bac de maturation est tamisé, pour obtenir du compost. Nous avons fabriqué un tamis à l’aide d’une chute de grillage fin et d’une cagette & nous disposons également d’un second tamis. Cette opération est plus facile sur un compost un peu sec, que juste après un épisode de pluies.
Le compost obtenu sera utilisé pour enrichir la terre des différents espaces.
L’opération prend environ 3 heures, nous estimons que le bac contient un demi mètre cube de compost. Elle est assez physique, c’est une opération pour laquelle il est appréciable que plusieurs personnes se relaient.
Les gros morceaux filtrés par le tamis sont remis dans le bac de collecte, pour qu’ils repartent pour un cycle de décomposition, ou sont parfois réutilisés en tant que matière sèche si nous voyons que ce sont essentiellement des branchettes. C’est également l’occasion de faire le tri et de retirer et jeter à la poubelle ce qui ne se compostera pas.
Ensuite, si besoin, le bac est consolidé – à l’usage, ils s’avèrent un peu fragiles.
Le contenu du bac de recueil est transféré, en général à la fourche, vers le bac de maturation désormais vide.
Cette opération est plus rapide, en général elle prend une à deux heures.
C’est souvent l’occasion de constater que le compost est en cours de décomposition, chaud et fumant.
Le compost se tassant en cours de transfert, il est en général possible de mettre tout le contenu du bac de recueil dans le bac de maturation, même si celui-ci est plus petit.
Le bac de collecte a parfois besoin d’un petit nettoyage : par exemple, les moucherons peuvent avoir laissé des traces sur les bords du bac.
Le contenu étant chaud et humide, ce bac a tendance à s’abîmer plus rapidement que les autres.
La supervision du compost
Régulièrement, nous intervenons pour
- Vérifier que les bacs de maturation se portent bien (ni trop sec, ni trop humide). Nous croisons souvent des vers de terre et divers insectes dans ces bacs, qui se nourrissent des déchets et participent à leur décomposition. En général, nous ne touchons pas à ces bacs, notamment pas de brassage. Si le temps est très chaud nous pouvons être amenés à les arroser un peu pour les réhydrater.
- Brasser fortement le bac de collecte. C’est en général l’occasion de constater que les bactéries font leur travail de décomposition : le bac est chaud (60-70 degrés), et une nette fumée se dégage en hiver lors de cette opération.
- Tenter de contrôler les moucherons : il est normal d’avoir des moucherons dans le compost, il est pénible d’être assailli par une nuée opaque d’insectes lorsqu’on soulève le couvercle du bac. Nous tentons de réguler la population de moucherons lorsque le besoin s’en fait sentir, notamment en brassant fortement le compost pour enfouir profondément les déchets frais, et en le recouvrant de matière sèche.